quinta-feira, 11 de setembro de 2008

les vieux


obrigada N.





Jacques Brel - 1964

Les vieux ne parlent plus
ou alors seulement parfois
du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres,
ils n'ont plus d'illusions
et n'ont qu'un cœur pour deux


Chez eux ça sent le thym,
le propre, la lavande
et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris
on vit tous en province
quand on vit trop longtemps


Est-ce d'avoir trop ri
que leur voix se lézarde
quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré
que des larmes encore
leur perlent aux paupières


Et s'ils tremblent un peu
est-ce de voir vieillir
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus,
leurs livres s'ensommeillent,
leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort,
le muscat du dimanche
ne les fait plus chanter

Les vieux ne bougent plus
leurs gestes ont trop de rides
leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre,
puis du lit au fauteuil
et puis du lit au lit


Et s'ils sortent encore
bras dessus bras dessous
tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil
l'enterrement d'un plus vieux,
l'enterrement d'une plus laide


Et le temps d'un sanglot,
oublier toute une heure
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
et puis qui les attend


Les vieux ne meurent pas,
ils s'endorment un jour
et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main,
ils ont peur de se perdre
et se perdent pourtant


Et l'autre reste là,
le meilleur ou le pire,
le doux ou le sévère
Cela n'importe pas,
celui des deux qui reste
se retrouve en enfer


Vous le verrez peut-être,
vous la verrez parfois
en pluie et en chagrin
Traverser le présent
en s'excusant déjà
de n'être pas plus loin


Et fuir devant vous
une dernière fois
la pendule d'argent
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non,
qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon,
qui dit oui qui dit non
et puis qui nous attend.

1 comentário:

O Micróbio II disse...

Este terá sido o único belga que os franceses ainda idolatram...

adoro estes espectáculos - este é no mercado de Valência

desafio dos escritores

desafio dos escritores
meu honroso quarto lugar

ABRIL DE 2008

ABRIL DE 2008
meu Abril vai ficando velhinho precisa de carinho o meu Abril

Abril de 2009

Abril de 2009
ai meu Abril, meu Abril...




dizia ele

"Só há duas coisas infinitas: o Universo e a estupidez humana. Mas quanto à primeira não tenho a certeza."
Einstein